L’histoire de Villeperdrix

Les spécialistes proposent diverse explications sur l’origine du nom de notre commune. Sans preuve concrète, ce n’est pas évidant de décider la vérité, mais comme l’un d’eux l’exprime : «peut-être que la vérité est moins important que le fait que nous sommes conscient que notre pays a une longue histoire, que nous ne sommes pas les premiers et ne seront pas les derniers à y vivre».

Au cours de son histoire, vieille de plus de 2000 ans, notre région a accueilli des hommes et des femmes de tout horizon, souvent chassés par les guerres civiles ou religieuses : les habitants d’ici sont hospitaliers, chaleureux et ouverts. On se souviendra d’un maire, qui, confronté aux problèmes d’un cimetière où la section catholique était pleine à l’inverse de celle protestante (ou vice versa), fit tomber le mur les séparant de ses propres mains.

Une belle histoire, peut-être l’Histoire, raconte que Jules César, fameux empereur romain, a remercié un de ces centurions, monsieur Perdicus, pour sa bravoure dans la Guerre des Gaules (58 – 50 avant Jésus Christ) en lui donnant une « villa » : un terrain avec champs, fermes et habitants situé au-dessus de la gorge de l’Eygues. Selon cette histoire « Villa Perdicus » est devenu le nom du village Villeperdrix.

Mais c’est juste cette dérive du nom qui fait grogner d’autres spécialistes. Non, impossible, disent-ils, si c’était l’origine du nom, c’était Villeperdicis pour villa de Perdicus. Et d’autant plus que l’ouvrage de référence sur la Guerre des Gaules, le livre « De Bello Gallico », écrit par Jules César lui-même, ne mentionne aucune centurion Perdicus ou similaire. Alors, d’où vient cette histoire ?

D’un autre côté, une recherche du mot Perdricus (ou variant) dans plusieurs dictionnaires Latin ne donne rien que : Perdix (un seul r), un jeune Athénien changé en Perdrix (l’oiseau) par Minerve, et Perduccas, un prénom masculin macédonien.

Dans le centre de Nîmes on trouve une Rue Villeperdrix, apparemment nommée en l’honneur d’un commandant Raymond Plantin de Villeperdrix du XIXème siècle, mais aucun lien avec notre commune n’a été trouvé.

Ainsi, l’origine du nom de Villeperdrix reste dans le brouillard de l’histoire.

Un pont Romain

Juste en dessous de Villeperdrix se trouve les vestiges d’un pont romain, classé monument historique, apparemment datant du IIème siècle. Et même si on n’a pas trouvé de trace d’habitation de cette époque, il semble peu probable que les champs bien ensoleillés au pied de la montagne Angèle n’aient pas été habités, de plus qu’à Léoux, le hameau situé 400 mètres plus haut, on a trouvé des restes d’une construction romain.

Au XIXe siècle, la commune comptait 600 habitants et de nombreux commerces. A l’époque, le hameau de Léoux était le plus riche grâce à ses bonnes ressources en eau. La taille de la population est connue depuis 1793. Jusqu’en 1876, le nombre d’habitants oscille entre 498 et 594. Les 100 ans suivant la population décent jusqu’à 81 personnes. Depuis, elle augmente à petit pas. Les derniers recensements (2012, 2015) montrent une population stabilisé à 105 habitants, à laquelle s’ajoutent de plus en plus de vacanciers.

L’histoire économique de Villeperdrix montre une évolution de cultures paysannes. La montagne Angèle, un des plus haute de l’environ (1606 m.), a connu une riche exploitation de trois variétés de lavande. Initialement la lavande a pu s’établir parce que les brebis ne la mangent pas. La population a commencé à le récolter pour en extraire l’huile essentielle, utilisé pour son fragrance mais aussi pour ces vertus médicinales. Plus tard, on a planté les variétés le plus recherché dans des champs accessible en tracteur. Dans les années 1970 on cultivait de la vigne, même à Léoux, mais plus de nos jours. Villeperdrix, avec son climat sec, était plus adapté pour les abricotiers, oliviers et cerisiers, alors que Léoux l’était plutôt pour l’élevage de bovins et ovins, en témoigne encore le nom des quartiers «les Bœufs» et «les Moutons».
Aujourd’hui l’économie ne favorise peu l’agriculture sur des parcelles modestes, même avec les subventions. C’est le tourisme, sous plusieurs formes, qui est la source primaire de revenus. Notre site vous informe de toute la gamme de possibilités, notamment dans la rubrique Tourisme.