A découvrir : l’histoire de la lavande, l’église Saint-Pierre, les vestiges du pont Romain et l’histoire du four communal.
Un village d’alambics
La distillation de la lavande fait partie de l’histoire de notre village. Dans la première moitié du siècle dernier, avant que l’on ne la cultive, les habitants cueillaient la “sauvage” sur la montagne “bleue” d’Angèle. Au mois de août les familles, très tôt le matin, rejoignaient la zone qui leur était attribuée. Coupée à la main jusqu’au plateau proprement dit d’Angèle (plus on monte plus l’essence est puissante), la lavande descendait sur des traîneaux jusqu’aux maisons pour y être distillée. Chaque ferme disposait d’un appareil ; la vente de l’huile essentielle aux parfumeurs de Grasse générait un revenu non négligeable.
En sortant du village, en direction de Sahune/Rémuzat, il existe encore un alambic (à nos jours très rare dans la région) installé il y a 60 ans par Emile Laget et en 2020 déplacé vers un nouveau endroit en dessous du village, géré par Louis Mège. Cette imposante machine distille encore, chaque été, la production d’une exploitation.
Dans l’été de 2015, une grande exposition dans la salle polyvalente de Villeperdrix montrait tous les aspects techniques, économiques et sociaux de la lavande. L’exposition était une vraie rencontre des générations. Il y a encore quelques témoins vivants de cette époque, qui vous décrivent dans leurs langues originales les histoires de leur enfance, quand la cueillette de la lavande était l’événement de l’été.
Malgré le contexte international, la culture de la lavande sur le village et à Léoux résiste. Si votre périple croise Villeperdrix entre août et septembre, Bernard Ducros, « professeur Lavanbic » aura le plaisir de vous conter les histoires qu’il a découvertes pendant ses recherches qui menaient à l’exposition de 2015.
L’Eglise Saint Pierre de Villeperdrix
Au cœur du village, l’église Saint Pierre est un édifice plein d’histoire. Elle a été à maintes reprises partiellement détruite et reconstruite. Elle a été remaniée et agrandie pour la dernière fois au XVIIIème siècle. Le clocher a été rajouté en 1880.
Deux siècles plus tard, en 1991, Madame Josette Teste, perdrissienne, crée une association, l’ASPDA*, dont le but principal est de rénover l’église. Grâce au recueil de dons et au travail de l’association, l’église et le patrimoine religieux sont restaurés. L’intérieur a été laissé dans l’esprit de la fin du XIXe début XXe. Le mobilier, les tableaux, les statues, les bannières datent au plus de cette époque. Les travaux se sont terminés en 2014.
L’église se compose d’une nef et d’un chœur à chevet plat, sous voûte plein-cintré.
Son intérieur est chaleureux : une lumière douce, un mobilier rustique, un bénitier calcaire noir veiné de blanc et un décor assez riche. Dans le chœur un tableau de saint Pierre aux liens, patron de l’église que l’on retrouve dans le vitrail d’accueil et également sur une toile en parchemin du XVIIe siècle.
Vous trouverez de nombreuses statues comme la Vierge à l’enfant, St Jean l’évangéliste et saint Joseph, en bois doré ; un très joli chemin de croix de l’imagerie d’Épinal daté de 1848, un tableau de la confrérie du rosaire et un superbe tableau de l’ange Gabriel terrassant le dragon.
Le mobilier est en noyer style Louis Philippe. On peut encore voir sur les bancs les plaques en cuivre portant les numéros affectés à chaque famille.
De superbes vitraux de l’artiste Alexia Carr de Villeperdrix, réalisés dans les années 2000, illuminent l’église.
Et pour en savoir plus rendez-vous sur le site cartepatrimoine.ladrome.fr
Pour visiter l’église : Contact 04 75 27 40 90, uniquement l’été et toute l’année à la Mairie.
*ASPDA : Association pour la Sauvegarde du Patrimoine local et pour le Développement des Activités culturelles.
Les vestiges du pont romain
Aujourd’hui vous pouvez franchir les gorges de Saint-May rapidement – dommage parce que vous rateriez un paysage spectaculair – mais c’est une possibilité assez récente. Au temps des Romains, la route depuis la vallée du Rhône vers les Alpes et l’Italie circulait sur les pentes, quelques dizaines de mètres au-dessus de la rivière l’Eygues et de la route goudronnée d’aujourd’hui.
Les falaises de la gorge sont entrecoupées par de nombreux torrents, qui finissent souvent par une chute spectaculaire. L’ancienne route a dû croiser ces torrents, déjà creusés profondément dans le rocher calcaire. Si un détour n’était pas praticable, les Romains construisaient un pont.
Juste au-dessous de Villeperdrix, vous pouvez retrouver le vestige d’un pont romain, daté du IIème siècle, déclaré monument historique en 1989, un des témoins de la longue histoire de Villeperdrix. Et pour en savoir plus sur le pont romain de Villeperdrix : rendez-vous sur le site cartepatrimoine.ladrome.fr
contact : Association pour la Sauvegarde du Patrimoine local et pour le Développement des Activités culturelles de Villeperdrix (ASPDA)
Le four communal
Au rez-de-chaussée du bâtiment où se trouve aujourd’hui le bureau de la mairie, était installé un four communal. Les gens du village y venaient avec leur propre pâte pour le faire cuire.
Avant d’installer le bureau de la mairie dans cette pièce, on a démantelé le four, en numérotant toutes les pierres. Depuis cette époque, ils sont stockés pour pouvoir recréer le four à une date ultérieure. Mais quand on a trouvé une place pour le reconstruire, on a dû constater que le four original était bien trop grand, nécessitant de tailler tous le pierres.
La commune a réaménager la cour de l’ancienne école et y a construite une jolie four à bois. On attent la fin de la crise sanitair pour l’inaugurer. A voir si on y cuira du pain ou plutôt des pizzas !