Un adieu de Ron et Christine LEE

Merci à Villeperdrix
(traduit de l’anglais)

Après 23 ans de bonheur, nous quittons enfin ce beau village, et ses gens sympathiques et serviables. Nous avons vendu la maison à une très gentille dame française qui connaît bien la région.

Nous sommes arrivés en 2000, en achetant la maison qui ne comptait que deux pièces habitables, chez M et Mme Closse. Au cours des 5 à 7 années suivantes, nous avons restauré la maison avec Mansour Mostafoui, effectuant tous les travaux de construction, alors que je travaillais encore comme professeur cuisinier, et Chris dirigeait son activité de traiteur/épicerie fine au Royaume-Uni. Nous avons en effet le privilège d’avoir rencontré des personnes incroyables qui vivent, ou ont vécu dans le village. Un de nos premiers souvenirs, c’est George Rouset et Emile André, dans leur bleu de travail assis sur un banc à l’entrée du village, inspectant chaque arrivée ! Un autre souvenir est celui de Madame Desgrange et de Madame Teste, nous faisant la démonstration du French cancan dans notre grotte pendant que nous la restaurions !

Nous sommes clients de l’Auberge depuis que l’ancien maire, M. Plantevin, la dirigeait si bien avec sa charmante épouse Martine, et encore aujourd’hui, Jérôme et Elsa perpétuent la tradition familiale.

Un autre souvenir est celui où Jackie Donzet nous a invités à les rejoindre pour manger les grives. Pour des gens comme nous qui avons passé notre vie dans l’hôtellerie au Royaume-Uni, c’était une expérience incroyable. Je me souviens d’avoir marché avec Jackie et un groupe de personnes à travers la montagne jusqu’à Léoux ! J’ai aussi marché avec un ami jusqu’à Sahune, encore une fois, à travers la montagne pour prendre une bière “Chez Aumage”, où encore une fois nous avons passé de nombreuses heures heureuses à manger et à boire. Nous avons été ramenés en voiture cette fois-là ! À notre arrivée, nous avons rencontré M Carr et sa famille.

Il y a trop de personnes pour les énumérer ici, qui ont été si serviables et gentilles avec nous, et qui ont fait preuve de patience avec notre français « trébuchant » ! Nous avons vu beaucoup de changements dans le village, les vignes au sud ont disparu, Louis Mège a repris la Distillerie de Lavande, et il nous manque de voir Mme Mège s’occuper de sa pelouse ! Nous avons vu M Nivon, un vrai gentleman, présider au plus grand changement, la rénovation complète des ruelles et des services en dessous. On se souvient aussi du lavoir à l’extérieur de la Mairie ; Mme Éliane André nous a raconté qu’elle y faisait sa lessive. Elle nous a également montré où vivait le cochon dans notre grotte !

Nous sommes venus ici à l’origine avec Ruskin, un vieux Labrador, puis à son décès avec Morgon, (du nom du Village Beaujolais). Morgon a patiemment effectué plus de 100 voyages avec nous au cours de notre voyage de 1000 km depuis notre domicile au Royaume-Uni jusqu’à Villeperdrix. Malheureusement, il y a seulement quelques semaines, nous avons perdu notre ami.

Albert et Christine qui habitaient près de l’Église, Dermot l’Irlandais qui m’a fait connaître Villeperdrix, le père de Jackie Donzet et Augusta, ainsi que son chien Pepsi, M Ducros, Fabrice, qui nous ont tant aidés, M Mallet, Eliane et Claude avec Pongo. Mani et Gérard ont été des amis très utiles, ainsi que M Panazol et Marine. M et Mme Baffert notre voisin d’à côté, avec Mme Nava et son mari en face. M Fernand Donzet qui habitait rue du Tricot et nous a fabriqué deux lampadaires « olivier », et aussi Guy Rouvier, près de la Salle de Fêtes, qui a également réalisé d’excellentes sculptures en bois d’olivier. Après avoir vu Jackie et Dominique gérer avec succès les gîtes pendant de nombreuses années, accueillant parfois des personnes à cheval. Nathalie et son compagnon ont désormais pris le relais.

Un grand événement, auquel nous avons eu le privilège d’assister, a été l’abattage du cochon. Tandis que Jackie faisait cela avec soin et respect, il fermait la porte de la grange au moment important, puis, à notre grande surprise, alors qu’il retirait le sang, le remuant pour l’empêcher de coaguler, les enfants qui regardaient discutaient tous avec enthousiasme des morceaux de cochon qu’ils ont le plus aimé manger !!! Jamais au Royaume-Uni !

Nous nous souvenons également de Mme Odette Laget au potager, qui n’a pas crié sur Morgon quand il mangeait les tomates devant sa porte !

Lors d’une visite à la salle de fêtes, nous avons vu un jour une belle photo panoramique du village prise depuis la montagne d’en face, et M & Mme Cardozo nous ont aidés à acheter un tirage qui est accroché chez nous au Royaume-Uni.

M et Mme Rodari et M Laget nous ont toujours accueillis avec M et Mme Vermassen. Et plus récemment Christelle Mège m’a été d’une grande aide lorsque mes jambes ont mystérieusement cessé de fonctionner ! Surtout, nous n’aurions pas pu y parvenir sans l’aide de Beryl et Mike Kite, qui étaient toujours là pour nous aider par Internet, lorsque nous étions au Royaume-Uni avec un problème à Villeperdrix. Il y a beaucoup de personnes que j’ai omises, et nous nous en excusons, Villeperdrix occupe une place très importante dans nos vies depuis près d’un quart de siècle ! 

Merci aux habitants de Villeperdrix, à vous tous ! Ron et Chris LEE

 

L’Espace Naturel Sensible de Villeperdrix

English – NederlandsDeutsch – Español


Français: Un Espace Naturel Sensible (ENS) est un site remarquable, fragile ou menacé, reconnu pour ses qualités écologiques, géologiques ou paysagères. D’intérêt collectif et patrimonial, il a vocation à être préservé, géré et ouvert au public dans un objectif de découverte pédagogique.

La commune de Villeperdrix, soutenu par le département de la Drôme, a créé un ENS sur près de 600 ha. Les montagnes d’Angèle et de Buègue, entrecoupées par les gorges du Léoux, offrent des paysages uniques et un patrimoine naturel d’exception, façonnés de tout temps par l’homme (pâturage, coupe de bois, culture de la lavande…).

Pour accueillir le public on construit quelques petites parkings avec des panneaux expliquant les plantes, animaux et paysages à découvrir.


 

 

English: An Espace Naturel Sensible (ENS, a sensitive natural area) is a terrain with special natural and cultural values. There are departmental and local ENS.

The municipality of Villeperdrix has created, with support for the department Drôme, an ENS of almost 600 hectare that has great natural and cultural values.

The ENS is managed such that these values are protected but without closing them to the public. Instead, a few small parkings are created with information boards about the various plants and animals as well as the special landscape.


 

 

Nederlands: Een Espace Naturel Sensible (ENS, een kwetsbaar natuurgebied) is een terrein met een bijzonder waarde uit oogpunt van natuur- en/of cultuurhistorie. Er zijn departementale en locale ENSsen.

De gemeente Villeperdrix heeft, met hulp van het departement Drôme, een ENS gevestigd op bijna 600 hectare van zowel natuurhistorische als cultuurhistorische waarde.

Het ENS wordt beheerd op een manier die deze waarden beschermd, maar ze ook toegankelijk maakt voor het publiek. Er worden kleine parkeerterreintjes ingericht met borden die uitleg geven over de bijzondere planten, dieren en landschapsvormen die hier zijn te vinden.


 

 

Deutsch: Ein Espace Naturel Sensible (ENS, ein verletzbares Naturschutzgebiet) ist ein Terrain mit besonderem Wert aus der Sicht der Natur- und Kultur. Es gibt departementale und lokale ENS.

Die Gemeinde Villeperdrix hat, mit Unterstützung des Departement Drômes, ein ENS gegründet auf fast 600 Hektar das sowohl von Natürlicher als auch von Kultureller Bedeutung ist.

Das ENS wird betreut so dass diese Werte geschützt werden, aber auch so dass es zugänglich ist für das Publikum. Kleine Parkplätze werden eingerichtet mit Plakaten die Auskunft geben über die besondere Pflanzen, Tiere und die Landschaft.


 

 

Español – Un Espace Naturel Sensible (ENS, un área natural sensible) es un terreno con valores naturales y culturales especiales. Hay ENS departamentales y locales.

El municipio de Villeperdrix ha creado, con el apoyo del departamento Drôme, una ENS de casi 600 hectáreas que tiene grandes valores naturales y culturales.

El ENS se gestiona de manera que estos valores estén protegidos pero sin cerrarlos al público. En cambio, se crean algunos pequeños estacionamientos con paneles de información sobre las diversas plantas y animales, así como el paisaje especial.


Une commune à part

Villeperdrix est une commune pleine de surprises. En arrivant, elle se présente comme un village perché, entourée de champs de lavande, d’oliviers et d’abricotiers. Une route sinueuse vous y mène – on pourrait se croire au bout du monde, mais surprise, la route continue encore sur plus de 7 kilomètres vers le hameau de Léoux, débouchant par une gorge spectaculaire sur une combe verte et tranquille, au pied de la Montagne Angèle.

Cette commune de plus de 26 km2 (plus étendu que Rouen, Mulhouse ou encore Caen), accueille des gens de tout coin de l’Europe : Français, Allemands, Anglais, Belges, Néerlandais et Suisses. Villeperdrix est une commune à l’esprit ouvert, accueillant chaleureusement tous ceux et celles qui veulent y séjourner, un jour, un mois ou toute l’année. Vivre ensemble de manière conviviale, partager toutes les bonnes choses de ce petit coin de paradis, profiter d’un environnement très varié, riche de tous ses aspects, c’est ce que nous vous proposons. Vous aussi êtes les bienvenus à Villeperdrix !

Si on regarde le relief du sud-est de la France, on peut observer que dans sa partie nord, le relief montagneux se plisse pour donner des crêtes de montagnes en direction nord-sud, tandis que, dans la partie sud, depuis la côte de la Méditerrané, les montagnes sont orientées est-ouest. C’est autour de Villeperdrix que ces mouvements telluriques complémentaires se rencontrent pour créer un paysage spectaculaire, où, comme le dit une publication sur la géologie de cette région, « la terre montre l’os ». Cette géologie a une influence profonde sur la flore, la faune et les gens qui habitent et travaillent ici. Les pentes calcaires sont très riches en plantes sauvages et offrent un terrain favorable pour la culture de lavande, des oliviers, des abricotiers, pour le pâturage, et depuis peu aussi pour la trufficulture. Les falaises des gorges de l’Eygues offrent un environnement idéal pour la nidification des Vautours Fauves, qui planent dans le ciel bleu en groupes de dizaines d’individus. Depuis 2016, des Gypaètes barbus sont lâches dans la gorge du Léoux, qui fait partie de l’Espace Naturel Sensible mené par la commune Villeperdrix.

Ne ratez pas :

L’histoire de Villeperdrix, de Jules Caesar à nos jours.
La galerie de photos “Villeperdrix en images”.
L’histoire étonnante de La mule et les loups.

L’histoire de Villeperdrix

Les spécialistes proposent diverse explications sur l’origine du nom de notre commune. Sans preuve concrète, ce n’est pas évidant de décider la vérité, mais comme l’un d’eux l’exprime : «peut-être que la vérité est moins important que le fait que nous sommes conscient que notre pays a une longue histoire, que nous ne sommes pas les premiers et ne seront pas les derniers à y vivre».

Au cours de son histoire, vieille de plus de 2000 ans, notre région a accueilli des hommes et des femmes de tout horizon, souvent chassés par les guerres civiles ou religieuses : les habitants d’ici sont hospitaliers, chaleureux et ouverts. On se souviendra d’un maire, qui, confronté aux problèmes d’un cimetière où la section catholique était pleine à l’inverse de celle protestante (ou vice versa), fit tomber le mur les séparant de ses propres mains.

Une belle histoire, peut-être l’Histoire, raconte que Jules César, fameux empereur romain, a remercié un de ces centurions, monsieur Perdicus, pour sa bravoure dans la Guerre des Gaules (58 – 50 avant Jésus Christ) en lui donnant une « villa » : un terrain avec champs, fermes et habitants situé au-dessus de la gorge de l’Eygues. Selon cette histoire « Villa Perdicus » est devenu le nom du village Villeperdrix.

Mais c’est juste cette dérive du nom qui fait grogner d’autres spécialistes. Non, impossible, disent-ils, si c’était l’origine du nom, c’était Villeperdicis pour villa de Perdicus. Et d’autant plus que l’ouvrage de référence sur la Guerre des Gaules, le livre « De Bello Gallico », écrit par Jules César lui-même, ne mentionne aucune centurion Perdicus ou similaire. Alors, d’où vient cette histoire ?

D’un autre côté, une recherche du mot Perdricus (ou variant) dans plusieurs dictionnaires Latin ne donne rien que : Perdix (un seul r), un jeune Athénien changé en Perdrix (l’oiseau) par Minerve, et Perduccas, un prénom masculin macédonien.

Dans le centre de Nîmes on trouve une Rue Villeperdrix, apparemment nommée en l’honneur d’un commandant Raymond Plantin de Villeperdrix du XIXème siècle, mais aucun lien avec notre commune n’a été trouvé.

Ainsi, l’origine du nom de Villeperdrix reste dans le brouillard de l’histoire.

Un pont Romain

Juste en dessous de Villeperdrix se trouve les vestiges d’un pont romain, classé monument historique, apparemment datant du IIème siècle. Et même si on n’a pas trouvé de trace d’habitation de cette époque, il semble peu probable que les champs bien ensoleillés au pied de la montagne Angèle n’aient pas été habités, de plus qu’à Léoux, le hameau situé 400 mètres plus haut, on a trouvé des restes d’une construction romain.

Au XIXe siècle, la commune comptait 600 habitants et de nombreux commerces. A l’époque, le hameau de Léoux était le plus riche grâce à ses bonnes ressources en eau. La taille de la population est connue depuis 1793. Jusqu’en 1876, le nombre d’habitants oscille entre 498 et 594. Les 100 ans suivant la population décent jusqu’à 81 personnes. Depuis, elle augmente à petit pas. Les derniers recensements (2012, 2015) montrent une population stabilisé à 105 habitants, à laquelle s’ajoutent de plus en plus de vacanciers.

L’histoire économique de Villeperdrix montre une évolution de cultures paysannes. La montagne Angèle, un des plus haute de l’environ (1606 m.), a connu une riche exploitation de trois variétés de lavande. Initialement la lavande a pu s’établir parce que les brebis ne la mangent pas. La population a commencé à le récolter pour en extraire l’huile essentielle, utilisé pour son fragrance mais aussi pour ces vertus médicinales. Plus tard, on a planté les variétés le plus recherché dans des champs accessible en tracteur. Dans les années 1970 on cultivait de la vigne, même à Léoux, mais plus de nos jours. Villeperdrix, avec son climat sec, était plus adapté pour les abricotiers, oliviers et cerisiers, alors que Léoux l’était plutôt pour l’élevage de bovins et ovins, en témoigne encore le nom des quartiers «les Bœufs» et «les Moutons».
Aujourd’hui l’économie ne favorise peu l’agriculture sur des parcelles modestes, même avec les subventions. C’est le tourisme, sous plusieurs formes, qui est la source primaire de revenus. Notre site vous informe de toute la gamme de possibilités, notamment dans la rubrique Tourisme.